La calligraphie chinoise est à la fois une écriture et un art, dont la simplicité apparente demande beaucoup de concentration et d'entraînement au maniement du pinceau. Si vous avez envie de vous lancer, voici quelques informations qui vous permettront de mieux connaître cette pratique...
Un peu d’histoire
L’écriture en Chine est extrêmement ancienne : On a retrouvé des calligraphies au pinceau sur des poteries datant du XVIIIème siècle avant notre ère.
Depuis cette époque, beaucoup de styles différents de calligraphie sont apparus. Actuellement, on considère qu’il existe quatre grands styles principaux : l’écriture sigillaire, encore utilisée pour les sceaux qui servent de signature, l’écriture officielle, l’écriture règlementaire ou simplifiée et l’écriture herbiforme ou cursive, beaucoup plus libre et considérée comme un art à part entière.
Autrefois, la calligraphie était pratiquée par l’élite des lettrés, pour lesquels il s’agissait d’un moyen d’expression et d’accomplissement de soi-même. L’art de la calligraphie a beaucoup influencé la peinture chinoise traditionnelle et les deux sont intimement liés, non seulement parce qu’ils utilisent les même outils, mais aussi parce qu’une peinture chinoise s’accompagne presque toujours d’un petit texte calligraphié (un titre ou une poésie).
Les quatre trésors
On appelle les « quatre trésors du lettré » le matériel utilisé pour la calligraphie : le pinceau, l’encre, la pierre à encre et le papier. Ce matériel est le même que celui qu’on utilise pour la peinture chinoise.
- Le pinceau :
Les pinceaux chinois sont différents des pinceaux occidentaux : il sont souvent fabriqués avec des poils de loup (de couleur marron et assez souple) ou de chèvre (blancs et très doux), montés sur un manche en bambou. Leur fabrication est différente : les poils sont collés et les plus courts se trouvent au centre du pinceau alors que les poils plus longs sont en périphérie, ce qui permet d’absorber beaucoup d’encre tout en gardant une pointe fine. Cette forme de pinceau est essentielle pour une bonne pratique de la calligraphie.
- L'encre et la pierre à encre
L’encre traditionnellement utilisée pour la calligraphie n’est pas ce que nous appelons « encre de Chine ». Elle est composée de suie mélangée à une résine et se présente sous la forme d’un bâtonnet que l'on frotte sur la pierre à encre avec de l'eau pour obtenir une encre liquide. Il existe différentes qualités et les meilleurs batonnets d’encre sont décorés de très beaux motifs traditionnels.
- Le papier :
Le papier sur lequel on pratique la calligraphie est du papier de riz. C’est un papier très fin, qui peut être plus ou moins absorbant. Il est préférable de débuter avec un papier qui n’absorbe pas trop. Il existe des papiers blancs ou jaunes, qui peuvent se présenter en grandes feuilles pliées ou en rouleau, et aussi des feuilles sur lesquelles sont déjà tracés des quadrillages pour aider à placer les caractères. Quand on écrit sur ce papier, il est nécessaire de placer un tissu en dessous (souvent un feutre noir) pour absorber l’encre qui traverse le papier.
Pour être exposé ou conservé, le papier de riz peut ensuite être marouflé sur un papier plus épais comme par exemple un papier aquarelle.
Quand on débute, on peut aussi utiliser un tapis de calligraphie : c’est un rouleau de tissu avec le quadrillage pour tracer les idéogrammes. On écrit avec un pinceau et de l’eau, les caractères apparaissent en noir et s’effacent en séchant, donc on peut le réutiliser autant de fois qu’on veut. Etant donné qu’il est nécessaire de beaucoup s’exercer pour tracer les caractères, cela permet d’économiser le papier et l’encre !
On peut trouver facilement dans les magasins de Beaux-Arts des boîtes de calligraphie chinoise recouvertes de tissu et contenant tout le matériel nécessaire (sauf le papier!). On trouve également différents accessoires : support pour les pinceaux, rouleaux de bambou pour les ranger...
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Date de dernière mise à jour : 04/07/2022